• Contes, fables et autres histoires à méditer

    Petites histoires pleines de sagesse piochées ici et là 


  • CONTE PHILOSOPHIQUE

     

    Il y eut un jour une course de grenouilles.
    Leur objectif était d'arriver en haut d'une grande tour... beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir .

    Mais les gens ne croyaient pas possible que les grenouilles atteignent la cime, et toutes les phrases que l'on entendit furent de ce genre :

    "Quelle peine !!! Elles n'y arriveront jamais !"

    Les grenouilles commencèrent à se résigner, sauf une qui continua de grimper... et les gens continuaient :

    "... Quelle peine !!! Elles n'y arriveront jamais ! ..."

    Les unes après les autres,les grenouilles s'avouèrent vaincues, sauf toujours la même, qui continuait à courir . A la fin, toutes arrêtèrent la course, sauf cette grenouille qui, seule et avec un énorme effort, rejoignit le haut de la cime...

    Les autres voulurent savoir comment elle avait fait... alors l'une des grenouilles s'approcha d'elle pour le lui demander ... et découvrit qu'elle était sourde .

     

     

     

     

     


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  • CONTE ORIENTAL

     

    Un jour, un homme vint voir un sage et lui demanda:

    - Maître, que dois-je faire pour acquérir la sagesse ?

    Le sage ne répondit pas. Ayant répété plusieurs fois la question sans résultat, l'homme se retira. Mais il revint le lendemain et fit la même demande:

    - Maître, que dois-je faire pour acquérir la sagesse ?

    Toujours pas de réponse. Il revint le troisième jour en répétant encore:

    - Maître, que dois-je faire pour acquérir la sagesse ?

    Finalement, le sage se dirigea vers une rivière, et, entrant dans l’eau, pria l'homme de le suivre. Arrivé à une profondeur suffisante, il le saisit par les épaules et le maintint sous l’eau, en dépit des efforts qu'il faisait pour se libérer. Au bout d’un moment, le sage le relâcha et quand l'homme eut à grand-peine retrouvé son souffle, le sage lui demanda:

    - Dis-moi, quand tu étais plongé sous l’eau, quel était ton suprême désir ?

    Sans hésitation le jeune homme répondit:

    - De l’air, de l’air ! J’avais besoin d’air !

    - N’aurais—tu pas préféré la richesse, les plaisirs, la puissance ou l’amour ? N’as-tu songé à aucune de ces choses ?

    - Non, Maître, j’avais besoin d’air et ne pensais qu’à cela.

    - Eh bien, reprit le sage, pour acquérir la sagesse, il faut la désirer aussi intensément que tu désirais de l’air, il y a un instant. Il faut lutter pour elle à l’exclusion de tout autre ambition dans la vie. Elle doit être ta seule et unique aspiration, nuit et jour.

    Si tu cherches la sagesse avec une telle ferveur, un jour, tu la trouveras.


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  • LÉGENDE DE TOSCANE

     

    Il fut un temps où les femmes devenues veuves n'avaient pas le droit de se remarier, quel que soit leur âge. Aucune n'osait enfreindre cette loi et toutes celles à qui ce malheur était arrivé, menaient le reste de leur vie dans la solitude et la tristesse.

    Une femme, toutefois, qui se retrouva dans cette triste condition, n'avait pas l'intention d'y rester : elle était jeune, riche, belle, courtisée par de nombreux prétendants disposés à l'épouser.

    Décidée à résoudre son problème, elle recourut au stratagème suivant : Elle fit teindre son âne d'un beau vert émeraude et ordonna à son écuyer de traverser la ville en chevauchant l'animal, le jour du marché, aux heures les plus bondées. L'écuyer obéit. Une foule de gens se rassembla pour voir cette bête étrange. Les uns posaient des questions, les autres faisaient des commentaires ou se moquaient. Chacun avait son mot à dire jusqu'à ce que l'âne retourne à son étable.

    La semaine suivante, la femme fit repeindre l'âne en vert et demanda à son écuyer de refaire le même parcours. À nouveau, les gens accoururent en disant:                

     "Mais qu'est ce que cela veut dire ? Qu'est ce qui se passe ?"                  

     Cependant, beaucoup de gens, qui avaient vu la chose la semaine précédente, continuèrent à vaquer à leurs affaires sans se soucier de l'âne vert.

    La troisième fois, il n'y avait plus que quelques enfants et certains curieux qui riaient devant l'âne et les fois suivantes, plus personne. L'âne vert traversait la cité sans que personne ne daigne lui jeter un regard.

    J'ai compris, dit la femme, quand elle vit l'issue de son expérience... Je peux me remarier tranquillement. Les gens en parleront tout au plus pendant un mois et quand ils en auront pris l'habitude, ils prendront la chose normalement et je vivrai en paix...

     


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  • LÉGENDE INDOUE

     

    Une vieille légende hindoue raconte qu'il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver.

    Le grand problème fut donc ce!lui de trouver une cachette.

    Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci :

    - Enterrons la divinité de l'homme dans la terre.

    Mais Brahma répondit :

    - Non, cela ne suffit pas, car l'homme creusera et la trouvera.

    Alors les dieux répliquèrent :

    - Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans.

    Mais Brahma répondit à nouveau :

    - Non, car tôt ou tard l'homme explorera les profondeurs de tous les océans et il est certain qu’un jour il la trouvera et la remontera à la surface.

    Alors les dieux mineurs conclurent :

    - Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour.

    Alors Brahma dit :

    - Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher.

    Depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme a fait le tour de la terre. Il a exploré, escaladé, plongé et creusé à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

     


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  • TEXTE D'ORIGINE INCONNUE

     

    Alors qu'on s'apprêtait à pendre un rebelle, le Roi du pays décida, au dernier instant, de le gracier. Pour être sûr que son ordre soit bien transmis, il le mit par écrit et envoya au bourreau un message clair et bref, qui disait :

    "Pendez pas gracié."

    Dès que le bourreau reçut le message, il pendit le rebelle.

    - Qu'avez-vous fait, hurla le Roi. Je vous avais dit :

    "Pendez pas, gracié."

    - Désolé, Majesté, rétorqua le bourreau. Vous m'avez dit :

    "Pendez, pas gracié."

    Le bourreau fut à son tour pendu et le Roi fit promulguer une nouvelle loi qui décrétait :

    - Je suis responsable de ce que je dis. Vous êtes responsable de ce que vous entendez.

     

     


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  • CONTE TAMOUL

     

    Vikkram, le roi de dharmapuri, avait un excellent ministre nommé Anirouttar. Celui-ci avait pour manie de dire à tout moment et en toute circonstance: "tout est pour le mieux", ce qui agaçait le roi.


    Un jour que Vikkram et son ministre étaient allés à la chasse, le roi se coupa un doigt en voulant ôter une branche qui barrait le chemin. Voyant cela, Anirouttar ne put s'empêcher de dire: 'tout est pour le mieux, ô mon roi". Fou de colère, le roi l'emmena prés d'un puits en ruine et à sec.

    -"Je m'en vais te jeter dans ce puits, hurla-t-il, qu'en penses-tu ?"
    -"Tout est pour le mieux" répondi le ministre, imperturbable.
    Le roi le jeta alors dans le puits et repartit chasser.

    Soudain, alors qu'il poursuivait une bête, il se retrouva cerné par un groupe de sauvages, adorateurs de la déesse Kâli à laquelle ils avaient coutume d'offrir en sacrifice des humains exempts de toute impurté. Le beau Vikkram fut donc saisi, garrotté et traîné jusqu'au temple de Kâli pour y être sacrifié. Le prêtre du temple lui fit prendre un bain, car toute offrande faite à la déesse, fût-elle un homme, devait être pure. Pendant le bain, le prêtre s'aperçut qu'il manquait un doigt à la main de Vikkram. Il déclara alors qu'il était souillé et donc indigne d' être sacrifié.

    Ravi d'être encore vivant, le roi se souvint des paroles de son ministre et, ayant été remis en liberté par les adorateurs de Kâli, rebroussa chemin pour aider l'infortuné à sortir du puits où il l'avait jeté. Lorsque Anirouttar fut tiré d'affaire, il lui conta son aventure. Il approuva son "tout est pour le mieux", car, sans son doigt coupé, il serait mort.

    Il eu toutefois un doute.

    "Anirouttar, dit-il alors à son ministre, ton "tout est pour le mieux" s'est révélé juste pour moi. Mais comment le justifies-tu pour toi?"

    Anirouttar s'empressa de lui répondre: "seigneur, si vous ne m'aviez pas poussé dans le puits, j'aurais été capturé par ces sauvages et sacrifié à la déesse Kâli. Voilà pourquoi, pour moi aussi, tout est pour le mieux".


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  • Fable amérindienne

    Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami qui s'était montré injuste envers lui :

    "Laisse-moi te raconter une histoire... Il m'arrive aussi, parfois, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et n'en éprouvent aucun regret. Mais la haine t'épuise, et ne blesse pas ton ennemi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J'ai souvent combattu ces sentiments"

    Il continua :" C'est comme si j'avais deux loups à l'intérieur de moi; le premier est bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l'autre loup, ahhhh...! Il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage.Il se bat contre n'importe qui, tout le temps, sans raison. Il n'est pas capable de penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien. Il est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent dominer mon esprit."

    Le garçon regarda attentivement son grand-père et demanda : " Lequel des deux loups l'emporte, grand-père ?"

    -"Celui que je nourris."

     


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  • CONTE ARABE
     

    Djeha-Hoja dit un jour à son fils, alors qu’il atteignait sa douzième année :
    - Demain, tu viendras avec moi au marché.
    Tôt le matin, ils quittèrent la maison. Djeha-Hoja s’installa sur le dos de l’âne, son fils marchant à côté de lui. A l’entrée de la place du marché, Djeha-Hoja et de son fils furent l’objet de railleries acerbes : 
    - Regardez-moi cet homme, il n’a aucune pitié ! Il est confortablement assis sur le dos de son âne et il laisse son jeune fils marcher à pied. 
    Djeha-Hoja dit à son fils : 
    - As-tu bien entendu ? Demain tu viendras encore avec moi au marché !
    Le deuxième jour, Djeha-Hoja et son fils firent le contraire de la veille : le fils monta sur le dos de l’âne et Djeha-Hoja marcha à côté de lui. A l’entrée de la place, les mêmes hommes étaient là, qui s’écrièrent 
    - Regardez cet enfant, il n’a aucune éducation, aucun respect envers ses parents. Il est assis tranquillement sur le dos de l’âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé d'aller à pied !
    Djeha-Hoja dit à son fils : 
    - As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché ! 
    Le troisième jour, Djeha-Hoja et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l’âne derrière eux, et c’est ainsi qu’ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d’eux : 
    - Regardez ces deux idiots, ils ont un âne et ils n’en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l’âne est fait pour porter des hommes.
    Djeha-Hoja dit à son fils : 
    - As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché ! 
    Le quatrième jour, lorsque Djeha-Hoja et son fils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation : 
    - Regardez ces deux-là, ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête !
    Et Djeha-Hoja dit à son fils ; 
    - As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire !             
     
     
     
     

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  • CONTE AFRICAIN

     

    L'histoire se déroule en Afrique. Par les sentiers de la forêt un habitant d'un petit village africain se rend à la ville voisine avec son chien. 
    En chemin le chien commence a chasser un papillon et se perd dans la jungle. Il erre à la recherche de son maître lorsque tout à coup, il voit un léopard qui s'approche rapidement de lui dans l'intention évidente de le dévorer.

    Le chien commence à paniquer puis il remarque quelques fragments d'os à ses pattes. Aussitôt, il s'assied dos au léopard, commence à sucer un petit os, et attend l'arrivée du félin. 
    Lorsque le léopard est à portée d'oreille, il s'exclame : 
    "Mon dieu, ce léopard était vraiment délicieux. Je me demande si il y a d'autre à proximité ..."

    En entendant cela, le léopard, ne connaissant pas les chiens, est terrifié et stoppe son attaque. Il fait rapidement 
    marche arrière pour aller se cacher dans les bois. Mais pendant ce temps, un singe qui avait observé la scène depuis son arbre se dit qu'il pourrait bien mettre cette information à profit pour gagner la 
    confiance du léopard,et ainsi trouver un puissant protecteur.

    Il se dirige vers la tanière du léopard et lui explique la situation. Le léopard s'exclame alors : "Ce chien ne va pas s'en tirer comme ça ! Me ridiculiser sur mon domaine !! Monte sur mon dos et conduis-moi à ce chien et je te revaudrais ce service."

    Et aussitôt, le singe descend de son arbre, monte sur le dos du léopard qui file droit vers le chien. Le chien, apercevant les deux lascars , comprend vite la situation...
    Mais au lieu de fuir, il reprend sa pose, dos à ses attaquants, faisant comme si il ne les avait pas vu arriver...

    Lorsque le léopard et le singe arrivent suffisamment près, il s'exclame : 
    "Où est ce fichu singe ! Je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance ! Ca fait une heure que je l'ai envoyé me chercher un autre léopard et il n'est toujours pas revenu !!!"


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  • CONTE PHILOSOPHIQUE


     

    Un jour, l'âne d'un fermier tomba dans un puits. L'animal gémissait pitoyablement depuis des heures, et le fermier se demandait quoi faire. Finalement, il décida que l'animal était vieux et que le puits devait disparaître de toute façon, et que ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne.

     Il invita tous ses voisins à venir l'aider. Ils prirent tous une pelle et commencèrent à boucher le puits. Au début, l'âne réalisa ce qui se produisait et se mit à brailler terriblement. Puis, à la stupéfaction de chacun, il se tut.

     Quelques pelletées plus tard, le fermier regarda dans le fond du puits et fut bien étonné : avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l'âne se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus.

     Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l'animal, il se secouait et montait dessus. Bientôt, l'âne put sortir hors du puits et se remit à trotter .

     

     


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